samedi 29 août 2015

Tu m'a sauvée de moi même...

Tu m’as sauvée de moi-même,

Moi, qui n’attendais que toi,

Mon âme, qui recherchait la tienne,

Mon cœur, qui n’aimait pas…


Ta main légère et délicate,

Tes mots, si beaux et tendres,

Ton triste regard, si bienveillant,

M’ont tout donné, sans rien à prendre.


J’aurais tellement souhaité

T’offrir au moins une petite fleur

De cet énorme et beau bouquet

Pour effacer tes peurs,


Pour te livrer de tes chagrins,

Pour ranimer ton cœur,

Pour te sauver du trou béant

Qui guette ton âme en pleurs…


Tu m’as donné les ailes précieuses

Pour retrouver les cieux

Au fond de l’âme, remplie de roses

Et de l’amour, envié des dieux.


Ces dieux, les maîtres du destin,

Bêtes et jaloux des cœurs des hommes,

Ont fait de mon amour un impuissant,

Sans pouvoir ni force, un triste fantôme.
.

Celui qui se croyait si beau et fort,

Si invincible et habile,

Découvre désormais dans son malheur

Qu’il n’est plus bon à rien, qu’il est stérile.


Seulement ses larmes amères

Imprègnent les mots, vidés

De tous les sons, comme une prière

Au dieu des sourds-muets…

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