jeudi 17 décembre 2015

Plus jamais...

Plus jamais ma main se perdra dans la tienne
Et mon âme à l’intérieur de tes bras,
Plus jamais tes mots soulageront toutes mes peines
Par la douce musique de ta voix...

Plus jamais je plongerai dans le vert de tes yeux
Qui abritent le plus beau des mondes,
Plus jamais je ferai mes vœux
Détruits par la vie immonde...

Plus jamais tu seras mien
Emporté par la folie d'aimer,
Seulement jusqu'au bout de mes peines
Je serai tienne à jamais...


mercredi 16 décembre 2015

Elle.

Elle aimait la liberté plus que tout. Elle agissait toujours à sa façon, n’écoutant personne et même parfois la raison. Elle était un peu folle et pleine de contradictions. Elle a fait beaucoup de mauvais pas, qu’elle a souvent regrettés, elle a souffert, mais continuait de rechercher sa liberté. Elle détestait des conventions, des idées reçues, des préjugés, des règles. Elle poursuivait sa route, en manœuvrant avec souplesse entre tous ces contraintes et en essayant de ne pas tomber dans leurs pièges. Certains ont tenté de la remettre sur le droit chemin, mais ils ont échoué.
Elle était comme une chatte, belle et rebelle, agile et souple, affectueuse et libre d’esprit. Elle était douce et tendre si on savait l’approcher, méchante et indomptée quand on la caressait contre le sens du poil, redoutable avec les ennemies, rusée et vigilante dans les moments de danger, langoureuse dans les instants de répit et n’hésitait pas à sortir ses griffes pour protéger ses petits.
Elle aimait la liberté plus que tout, c’est pour cette raison elle ne s’est jamais attachée a une personne ou à un endroit pour longtemps. Elle aimait le vent qui apportait toujours les odeurs et les parfums différents, et elle les suivait pour découvrir d’où ils prévenaient. Elle savait s’adapter aux différentes conditions et en cas d’échec retombait toujours sur ses pattes. Malgré les années passées elle a su garder son allure, sa vivacité, son flair et sa perspicacité.
Ceux qui avaient la main douce recevaient en retour tout son amour. En revanche elle avait peur de bruits, des gestes brusques, des mots méchants et des regardes désapprobateurs. Ceux-ci la faisaient fuir et elle partait à chaque fois sans faire de bruit, sans dire au revoir...
Elle aimait la liberté plus que tout. Elle n’échangeait pas son amour contre un bol de lait et n’était pas capable d’aimer en captivité. Elle savait aimer seulement en sachant que la porte reste ouverte et qu’elle est libre de partir à tout moment. Elle n’appartenait à personne, son seul attache était un lien de cœur…


mercredi 2 décembre 2015

Apollon et Daphné.

Le Dieu Apollon, beau comme un ange,
Vivait, entouré de beauté et des chants
Qui attiraient par leur pouvoir étrange
Les femmes mortelles qui lui tendaient les mains,

Charmées par la musique de ses poèmes,
Remplis d'amour qui vient d'ailleurs,
Et qui le disputaient comme les faveurs au sein d'un grand harem
Pour que le Dieu les nomme les meilleures...

Mais lui, charmé par la beauté de nymphe Daphné
Et sûr de ses atouts meilleurs,
N'a pu jamais imaginer
Que l'amour de son élue venait aussi d'ailleurs,

Et qu'elle savait que cet amour divin
Était l'essence de Dieu et de sa beauté,
Et pour le préserver des charmes d'amour païen
Elle a meurtri son corps pour pouvoir renaître en laurier

Pour vénérer les chants de son beau Dieu
Par les couronnes de son amour sans fin
Pour qu'il le garde éternellement au fond des yeux,
Voilés des souvenirs de son parfum...



J.W.Waterhouse "Apollon et Daphné"

Je me noie dans les flots de tes mots...

Je me noie dans les flots de tes mots
Qui glissent sur mon âme avec la tendresse
Et laissent les empreintes sur ma peau,
Effleurée par les douces caresses.

Tes paroles me prennent dans ses bras
Et me bercent aux vagues de ton âme
Qui m'emportent très loin, au-delà
Du monde et de ses tristes drames.

Je marche sur le fil de tes phrases
Au-dessus de l'abîme effrayant
Et je sens mon cœur qui s'embrase
Devant les charmes du néant.

Ton regard me fait tressaillir
Du fond de ma pudeur
Et dévoile mes plus forts désirs
Qui n'ont pas encore connu son heure...



J.W. Waterhouse "Lady of Shalott"' 1888

dimanche 29 novembre 2015

Monde meilleur

Un espoir du monde meilleur
Comme un mirage à la beauté insaisissable,
Un espoir du monde d'ailleurs
Qui renaîtra après la fin inévitable...

Le monde où il n'y a plus de maux
Qui brûlent le corps et l’âme souffrante,
Le monde où il n'y a plus de mots
Qui blessent avec la cruauté tranchante...

C'est un unique espoir qui reste encore en vie,
Le reste n'est que des illusions
Du monde mortel des peurs et des envies
Perdu dans le noir du Néant...



Je pars..

Tu puises l'inspiration dans ma douleur
Comme un vampire, nourri au sang de ses victimes
Qui tu attires dans les filets avec tes pleurs
Et longues plaintes maladives.

Tu puises l'inspiration dans mes paroles
Dont tu n'as jamais compris le sens
Comme les raisons de mes actions, d'ailleurs,
Ni ma présence, ni mes silences...

Tu puises l'inspiration morbide dans mes maux
Pour que ton bel esprit perdu
Puisse les enfiler dans un collier de mots
Dont tu te presses à faire cadeau à l’âme abattue.

Mais moi, je n'ai jamais aimé les artifices,
Ni les colliers, ni chaines, ni déguisements...
Je pars pour éviter subir les préjudices
Et retrouver la belle lumière des cieux... 


samedi 28 novembre 2015

Mon Ange, tu n'es plus là...

Mon Ange, tu n’es plus là,
Tu es parti vers tes contrés magiques,
Très loin du monde et de moi
Pour accomplir ta quête unique.

Tu m’as laissé tes belles paroles,
Si chères à mon âme esseulée,
Pour qu’elle arrête sa course folle
Et qu’elle retrouve enfin la paix,

Pour qu’elle évite les mêmes erreurs
Et les pièges du monde malade et sourd
Qui ne voit que les malheurs
Et les péchés du mot Amour,

Qui le piétine et calomnie
Au nom de Dieu et des valeurs,
D'honneur ou de la liberté d’esprit
Pour afficher un beau décor

Des âmes, vidées de tout Amour,
Coincées entre l’orgueil et les pulsions,
Ces âmes amères, ces âmes-vautours,
Privées de moindre compassion…

Mon Ange, préserve ton âme du monde brutal,
Tes ailes fragiles, ta somptueuse voix,
N’oublie jamais la belle étoile
Qui illumine tes nuits… et prie pour moi…


La peur d'aimer

La peur du passé, la peur du futur,

Des regards, de la vie, du destin,

Du cœur qui bat derrière cette armure

Qui l’enchaîne avec les chagrins.


La peur d’aimer à cœur ouvert,

Malgré la distance et le temps qui passe,

Vouloir étouffer la belle lumière

Qui illumine, éblouit et menace


La vie tranquille et confortable

Entre le lit et salle de bain,

Entre les murs, impénétrables

Pour les belles brises du destin


Qui ne trouveront jamais de place

Entre les peurs et les lois,

Les conventions, derrière le carapace

Qui prive le cœur de ses droits


D'aimer et de brûler du feu sacré

Pour transgresser le sort piteux

De faible créature humaine, comme Prométhée

Qui a osé  défier les Dieux!



vendredi 27 novembre 2015

Ombre


Je suis ton ombre silencieuse
Qui suit, sans faire du bruit, tes pas
Pour soulager ton âme frileuse
Ou juste pour être là..


Quand tu avances vers la lumière
Et le Soleil te fait sourire
Moi, je reste là, derrière
Muette et calme, sans rien à dire...

Mais quand tu tournes le dos à la lumière
Et perds la tête dans tes tracas
Tu me regarde pour que je te rappelle
Que le soleil est toujours là...



Oiseau

Tu es comme un petit oiseau
Qui craint les mains, tendues vers lui,
Tu as raison, ces mains sont les bourreaux
Qui sont ici pour te priver de vie.

Ces mains, avides de la beauté,
Ne voient que ton joli plumage,
Mais ne connaissent pas ton âme de liberté
Qui n’est pas faite pour une belle cage

Des règles, des lois, des conventions
Qui tuent l’esprit et bercent le cœur
Dans les vagues des petites passions
Jusqu'à l’oubli, jusqu'à la mort.

Tu es un bel oiseau, tu es né libre,
Tes mots sont la musique de liberté,
Évite les cages pour pouvoir survivre,
Mais aime la vie pour que tu puisses chanter.

Ne cède jamais devant le vide de solitude,
Elle est ton salut, ton royaume,
Parfois si apaisante, parfois si rude,
Mais elle fera de toi un Homme…

mercredi 25 novembre 2015

Pardonne...

Pardonne, oublie, retrouve la paix,
Aime, respire et sois heureux,
Repose ton âme fatiguée
Qui brûle de tous les feux

De ton ardeur et ta fierté,
Du sang brûlant et bel,
De ta nature sauvage et indomptée
Et ton esprit rebelle.

Mais la noblesse de l'âme guerrière
Est dans l'Amour que tu détiens,
Oublie les flammes de l'Enfer
N'est bon que pour les p'tits vauriens.

Retrouve les cieux d'où tu proviens ,
Éloigne-toi des misères du monde,
Oublie tes peurs et coupe les liens
Avec les vers de terre immondes.

Sois libre comme le vent rebelle,
Moque-toi des p'tites passions voraces,
Et tu verras ton âme immortelle
Plonger dans la lumière d'Amour et de sa Grace...




Tu ne seras plus jamais seul...

Tu ne seras plus jamais seul,
Prends ma main, elle est à toi,
Ecoute le son de mes paroles,
N'aie peur de rien, crois en moi,

Crois en mon Amour, si bleu,
Limpide, comme la rosée au p'tit matin,
Dont chaque goutte contient les cieux
Où tu perdras tous tes chagrins,

Où tu trouveras la paix et le silence
Pour reposer ton âme guerrière
Et oublier les griffes de malchance
Qui l'ont rendue méfiante et amère...

Tu n'es plus seul, mon cher Ami,
Et tu ne le seras jamais
Si tu crois en l'infini
De mon Amour qui t'offrira la Liberté...


lundi 23 novembre 2015

Encore...

J'ai encore le goût de tes lèvres
Et la douce chaleur de tes mains,
Le souvenir délicieux de la fièvre
Et des notes amères de ton parfum...

J'ai encore cette langueur qui me tient
Dans ses bras quand je ferme les yeux
Et la mémoire qui coule dans mes veines
M'emprisonne et me brûle la peau...

Je vois encore ta lumière
Et j'entends la musique de ta voix...
Comme si c’était encore hier...
Quand tu me tenais dans tes bras...


Aimer

















Aimer à vouloir défier les Dieux
Qui prêchent la peur et la méfiance
Et affronter tous les regards haineux,
Voilés par le brouillard de l’ignorance.

Aimer à vouloir meurtrir  le corps,
Pris dans les bras de sa misère,
Pour que les anges de la Mort
Repartent les mains vides, en murmurant leurs vers.

Aimer à vouloir casser les murs
Des cœurs meurtris et des esprits brumeux
Pour qu’ils respirent un air pur
De Liberté aux belles couleurs des cieux.

Aimer, en regardant la Mort en face
Qui guette les signes de la faiblesse
Du cœur fragile et le menace
De le noyer dans sa détresse.

Aimer à vouloir briser les Cieux,
Défier l’Enfer et les Démons,
Détruire l’Espace et tous les Dieux…
Aimer à anéantir le Temps…

samedi 21 novembre 2015

Viens...

Viens, mon enfant, viens dans mes bras,
Oublie les misères de ce monde,
Je vais protéger ton corps du froid
Et ton esprit fiévreux de la fronde.

La vie t'a rendu rebelle et méfiant,

Et tes yeux ne sont plus que la peur
Dont les ombres tentent de cacher en vain
Les éclaires furieux de douleur...

Viens, dans mon regard tu verras les couleurs des cieux

Où tes chagrins se perdront pour toujours
Et tu retrouveras la paix précieux
Dans la lumière de mon amour

Qui va éclairer tes rêves perdus

Pour leur redonner l'espoir
Et pour que ton petit cœur déçu
Puisse de nouveau croire...

Fable

Ils arrachent le voile de l’inconscience,
Bercée par les rêves magiques,
Et percent le monde de l’insouciance
Où il n’existe que la musique

Et le silence du monde d’ailleurs,
Rempli de songes aux airs des danses,
Les mots sont leurs habits meilleurs,
Mais restent seulement une apparence…

Ils ne sont pas assez habiles
Pour expliquer inexplicable,
Leur pouvoir ne tient qu’à un fil
Qui tisse l’étoffe d’une belle fable…


vendredi 20 novembre 2015

Pouvoir

Je ris quand je te vois sourire,
Ou s'amuser, comme un enfant,
Dire des bêtises ou bien écrire
Et dévoiler ton cœur, si innocent...

Je pleure quand je te vois blessé,
Anéanti par tes chagrins,
Et quand tu m’éblouis pas ta beauté
Je pleure de joie et perds tous mes moyens...

Je tremble sous la lame de ton regard
Qui me transperce en un instant
Et je me perds dans le brouillard
Et tente de m'en sortir, en vain...

Je fonds sous la chaleur de ton amour
Qui me désarme par sa tendresse
Et je vois ma porte de secours
Se refermer sous la tempête de tes caresses...

J.W.Waterhouse "Ophelia", 1889

Fleur de lune

Perdue dans la forêt brumeuse,
Une fleure fragile et pale
Vivait loin du grand royaume des roses,
Soignées, chéries, avec les beaux pétales.

Elle vivait dans l’ombre effrayant
Loin du monde et des gens,
Privée de l’attention et des regards
Que les belles roses aiment tant…

Mais la petite fleur préfère un ombre, 
Loin du monde et du soleil brûlant,
Où le silence, si beau et tendre,
Caresse la peau de ses pétales,

Où la lueur de la belle lune
Révèle sa grâce et sa beauté
Que le noir, le froid, la brume
Sont impuissants d’atténuer… 


jeudi 19 novembre 2015

Aime-moi...

Je viens chez toi pour faire l'amour
Et m'oublier dans ta tendresse,
Dans tes caresses de velours
Pour y goûter ta belle ivresse... 

J'ai soif de ta bouche qui étouffe mes sanglots,
Mes larmes, ma tristesse, mes malheurs,
J'ai faim de tes mains qui retirent mes vêtements
Et les restes de ma pudeur...

Oublie les mots, enflamme mon corps
Qui a perdu tous ses droits...
Jusqu'à la fin, jusqu'à la mort
Aime-moi... aime-moi... aime-moi...








Je suis une folle…

Je suis une folle, c’est vrai,
Tu me l’as dit souvent,
Quand nos esprits passaient de prés
À perdre la raison…

C’est vrai, je suis une folle
Qui marche au bord du précipice
Et qui défie la vie, si molle,
Au jeu de la roulette russe.

Je l’ai dans l’âme, cette belle folie,
Elle fait partie de moi,
Une dangereuse passion d’esprit
Qui guide souvent mes pas.

Elle est la cause de mes malheurs,
Tant pis, je suis comme ça,
Je suis la proie de mes passions
Et la victime de leurs coups bas.

Brûler sur le bûcher de la folie,
Alimenté par mon amour,
Sans perdre la raison – un vrai défi
De mon destin depuis toujours…


mercredi 18 novembre 2015

Jardin

Au bout du chemin, là où il n y a plus de bruit
De ce monde, perdu dans ses chagrins,
Des mensonges, des douleurs, des ennuis
Et des jeux inutiles sans fin

Il y a un jardin magnifique
Noyé dans la douceur de belle lumière,
Rempli de fleurs et de musique
Où flotte un doux parfum dans l'air...

La-bas, libérés du poids de nos destins,
Légers comme les anges de Beauté
On va pouvoir s'aimer enfin
Pour toujours, pour l’Éternité...


V. Volegov "Les coquelicots"