Je
n’ai plus envie de plaire
À
tous, comme autrefois,
À
la recherche d’estime précaire
Dont
moi, je n’avais pas.
Toujours
serviable et gentille,
Je
recherchais l’amour
Des
inconnus, de mes amis
Pour
fuir la solitude.
Je
m’attachais aux gens futiles,
À
la recherche de soi,
Mais
qui n’étaient que des coquilles,
Vidées
de tout, comme moi.
Le
vide autour, le vide en moi
Pendant
de longues années,
La
quête du sens dans le néant
N’est
que le temps gâché.
Je
n’ai plus envie de plaire
À
tous ces coquilles vides
Qui
veulent remplir sa chaire
Et
ses p’tits cœurs arides
Avec
mon âme, coupée en miettes,
N’est
bonne que pour servir,
Donner
de soi et pleine de dettes
Envers
les coquilles vides.
Il
suffisait d’un mot gentil,
D'un
geste, plein de tendresse,
Pour
qu’elle ressente encore l’envie
Et
sorte de sa détresse...
Vidée
de servitude et pris de l’air,
Le
cœur ouvert et libérée des flemmes,
Je
n’ai aucune envie de plaire...
Seulement
à moi-même…