mercredi 2 septembre 2015

Tu as claqué la porte...

Tu as claqué la porte devant mon nez
Avec le bruit assourdissant
Et l’as bloqué avec la clé,
Pris dans l’étau d’effroi naissant.

Ton âme, bercée par le confort,
Prête oublier sa décadence,
N’a pu apercevoir encore
Qu’elle ferme la porte devant sa chance.

La chance de voir une belle lumière
Dans ses abîmes  délaissés
Et détruire les hautes barrières
Qui bloquent la vue d’esprit cassé.

Préserve ton âme du vent rebelle
Qui tente sans cesse l’esprit soumis,
Verrouille ta porte et jette la clé,
Je suis plus là, je suis partie…

Et si un jour tu comprendras,
Par pur hasard, mon pauvre âme
Personne ni rien te protégera
De cet abîme, rempli de flammes,

Où la moindre goutte de sang
Brûle et transforme en torche vivante
Un être, pris dans un étau
De ses remords et de ses plaintes…

Mais ferme ta porte à double tour,
Tire les rideaux et berce ton âme
À l’intérieur de quatre murs,
En dehors du monde et de ses lames.

Sauve-toi et garde ton frêle amour
Dans un abri, comme un trophée précieux,
Prends bien le soin, car lui, privé de l’air,
Verra jamais les belles couleurs des cieux.

Mais sois sans craintes et sois heureux
Dans ta vie simple et tranquille
En dehors de la tempête du grand bonheur,
Qui n’est jamais la somme de p’tits plaisirs…


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