lundi 31 août 2015

Séductrice

Elle aime les hommes,
Elle les chérie,
Elle les assomme
Pour qu'ils se plient à ses envies...

Avec ses mots mielleux et chauds
Elle tisse sa toile solide,
Aguiche les sens des hommes fiévreux
Avec de belles promesses perfides...

Une araignée au doux venin
Les prive de volonté
Pour qu'ils, charmés par son parfum,
Vacillent et tombent à ses pieds

Et perdent les restes de la raison
Et les éclats de belle lumière,
Ceux qui croyaient d’être des Hommes
Finissent par ressembler aux vers de terre...

Mon cher ami...


















Mon cher ami, comment te dire
Avec mes mots, chétifs et pauvres,
À quoi je rêve, sans pouvoir dormir,
Au p’tit matin, à l’aube?

Quand tout repose et fait des rêves
Dans les bras forts de dieu Morphée
Moi, je songe aux beaux instants, si brefs,
Dans tes bras doux qui m’enlaçaient…

Comment te dire, mon cher ami,
À quoi je pense dans ces moments
Quand les envols de mon esprit
Chassent le sommeil inconsciemment?

Je pense aux lois de pur hasard,
Aux choix des cœurs irraisonnables,
Au croisement de nos destins
Et à l’espace impénétrable.

Mon cher ami, comment pourrais-je
Avec mes mots, secs et pénibles,
Qui crèvent le cœur et s’en arrachent
Te faire sentir son cri terrible?

Ça sert à quoi parler d’amour
Et faire souffrir ton âme pour rien,
Quand je rêvais si fort un jour
La faire guérir de ses dilemmes.

Si tu le souhaites, je peux me taire
Pour épargner ton âme blessée
De tous mes mots, pour pouvoir en faire
De tristes et misérables prisonniers.

Les prisonniers qui cherchent qu’une chose :
À éviter leur triste sort
Et échapper aux feuilles qui osent
Les faire subir la peine de mort.

Mon cher ami, je veux les relâcher,
Mes pauvres mots, souffrants et blêmes,
Pour qu’ils s’envolent, libérés
Te dire encore une fois : « Je t’aime »…

Il me réveille...

Vincent van Gogh "Nuit étoilée sur le Rhône"












Il me réveille au p'tit matin
Et me caresse par sa lumière
Quand mon esprit fiévreux délaisse enfin
Les bras d'oubli et ses barrières...

Il me procure les ailes légères
Pour me porter aux gré des vents
Et affronter les dunes du désert
De mon chemin et ses sables mouvants...

Mais une fois la nuit tombé
Et effacé les bruits du jour,
Ses charmes aux airs de volupté
Et aux caresses de velours

Me portent dans mon royaume où la Beauté
Inonde mes rêves de toujours
Dans cet espace de Liberté
Où il n y a que lui, l'Amour...

samedi 29 août 2015

Marionnette




Te dire « je t’aime » je n’ai plus le droit,

Parler de rien - je n’en veux pas,

Rester  il n’y a aucun moyen,

Partir – se faire couper les veines…



La vie joyeuse d’une marionnette,

Privée d’action et de paroles,

Une âme, menée à la baguette,

Abandonnant sa course folle...



Spectacle terminé et voilà

Tout le public parti heureux

Et la poupée retourne dans sa p’tite boite -

C’est tout ce qu’elle pourrait faire de mieux…

Tu m'a sauvée de moi même...

Tu m’as sauvée de moi-même,

Moi, qui n’attendais que toi,

Mon âme, qui recherchait la tienne,

Mon cœur, qui n’aimait pas…


Ta main légère et délicate,

Tes mots, si beaux et tendres,

Ton triste regard, si bienveillant,

M’ont tout donné, sans rien à prendre.


J’aurais tellement souhaité

T’offrir au moins une petite fleur

De cet énorme et beau bouquet

Pour effacer tes peurs,


Pour te livrer de tes chagrins,

Pour ranimer ton cœur,

Pour te sauver du trou béant

Qui guette ton âme en pleurs…


Tu m’as donné les ailes précieuses

Pour retrouver les cieux

Au fond de l’âme, remplie de roses

Et de l’amour, envié des dieux.


Ces dieux, les maîtres du destin,

Bêtes et jaloux des cœurs des hommes,

Ont fait de mon amour un impuissant,

Sans pouvoir ni force, un triste fantôme.
.

Celui qui se croyait si beau et fort,

Si invincible et habile,

Découvre désormais dans son malheur

Qu’il n’est plus bon à rien, qu’il est stérile.


Seulement ses larmes amères

Imprègnent les mots, vidés

De tous les sons, comme une prière

Au dieu des sourds-muets…

Tornade














Les mots, les phrases, les rimes
Se veulent puissants, mais ils
Ne sont que pauvres mimes
De la tornade sublime,

Tornade qui éblouit, émeut,
Renverse le monde sur son passage,
Submerge, étonne, effraie,
Promet un merveilleux voyage,

Voyage du cœur bien accroché
Qui veut partir à toute allure
Avec la fougue et le courage
Pour la plus belle des aventures…

Ce n’est qu’un rêve d’un prisonnier,
Bien attaché avec ses chaînes,
Personne n’entend son cri muet
Et le bruit d’une lutte qu’il mène...

Combat cruel avec soi-même,
Le plus atroce des tous les crimes
Avec les seuls, comme témoins,
Les mots, les phrases, les rimes…

vendredi 28 août 2015

Prière

Aujourd'hui prier à Dieu,
Demain mentir et déverser la haine,
Aujourd'hui paraître pieux
Pour que demain l’être à peine

Et refuser l'amour et le pardon,
En ne voyant que les erreurs
De ceux qui usent de leur raison
Pour retrouver un peu de bonheur.

Ils prient très fort à leur bon Dieu,
Si fort qu'on n'entend plus rien
Dans le bruit de leurs versets précieux
Qui ne sont que des petits vauriens

Qui volent les restes de l'esprit
Que Dieu a accordé à l’être humain
Pour qu'il transgresse le sort maudit
D'une faible créature, mangé par les chagrins.

Ils pensent pouvoir tromper leur Dieu
Avec les belles prières
Pour qu'il oublie leurs crimes odieux
Envers les âmes pures et leurs lumières.

Ils pensent que leur bon Dieu est sourd et bête,
Et qui n'entend que des jolies paroles,
Et quand elles se terminent il tourne la tête
Pour ne jamais voir leurs âmes folles

Privées d'amour et de pardon,
De belle lumière et de l'esprit,
Du cœur, rempli de compassion,
Qui ne seront jamais bénies...

Dessine moi...

Vladimir Volegov "Plage secrète"



Dessine-moi avec ton cœur
Sur la toile de ta belle âme,
Comme une petite et tendre fleur
Au magnifique parfum...

Dessine-moi avec ta main
Avec les lignes rapides de ta passion
Et avec les traits, si fins,
De la tendresse et d’attention...

Dessine-moi avec ton grand amour,
Celle qui je ne connais pas,
Pour que je puisse m’y perdre pour toujours…
Dessine-moi au fond de toi…


Amour sans Compassion




Amour sans Compassion
N’est plus qu’une possession,
Une maladie mortelle
Qui brule souvent les ailes…

Amour sans Compassion
Est une cruelle passion
Qu’enchaîne les cœurs et leur Beauté
Pour qu’ils oublient leur Liberté…

Amour sans Compassion
N’est qu’un mirage, une illusion,
Amour ne vit que dans le Don
Et le seul à défier le Temps…

jeudi 27 août 2015

Sans toi...















Chaque jour sans toi est une éternité,
Chaque nuit sans toi est le néant,
La vie sans toi n'a pas de beauté,
Les fleurs sont sans parfum...

Mon corps sans toi est le tombeau,
Froid et triste, privé de vie...
Au fond de lui - que des échos
De mes plus belles envies...

Mon âme sans toi est le désert
Avec le vent et les tempêtes de sable
Qui voilent la vue du beau soleil
Et font couler mes larmes...

Mon coeur est comme un p'tit oiseau
Qui ne chante plus au fond d'une cage,
Privé de son allure joyeux
Et de ses visions volages...

Dans la brume de mon chagrin
J'ai soif, j'ai faim, j'ai froid,
J'avance lentement sur mon chemin
Encore... Toujours... Sans toi...

mercredi 26 août 2015

Montgolfière


Une vie connaît des hauts et des bas. Elle est comme une montgolfière, qui monte lentement vers le ciel pour profiter de la belle vue. Une fois ses réserves épuisées, elle tombe, écrasée et déchirée. Elle peut ralentir sa chute à condition d’être raisonnable, d'économiser l’énergie, ne pas monter très haut et ne jamais oublier qu’un jour il va falloir descendre. Au sol elle se sent malheureuse. C’est précisément en ce moment de détresse elle réalise qu’elle aime voler et ce que lui manque le plus – c’est la belle vue et la sensation de liberté. Il y a qu’une chose qui peut la consoler en ce moment la: elle sait que la situation ne pourra plus s’aggraver et que si un jour elle va se mettre en mouvement, seule direction qu’elle prendrait c'est vers le haut, vers le ciel. Mais il faut être patient. Il faut réparer les dégâts et reprendre de l’énergie. Seulement âpres, elle pourra reprendre le vol, mais en attendant, écrasée au sol, elle regarde autour de soi dans l’espoir de trouver les morceaux pour se reconstruire et elle rêve…
Les sentiments c’est pareil. Quand on vole très haut, inévitablement un jour on s’écrase, on souffre de martyre et on essaie de comprendre ce qui nous arrive. Ensuite on ramasse les débris, on les recolle, on cherche une source d’énergie pour se remettre et on rêve d’éprouver un jour les mêmes sensations.
Cependant, si on cherche économiser les forces pour atterrir en douceur, on ne pourrait jamais monter très haut et ressentir cette liberté et cette extase qu’on éprouve seulement au moment juste avant la chute…

mardi 25 août 2015

Âmes soeurs


Deux sœurs, deux âmes solitaires,
Perdues dans l’espace infini,
Errantes sans but et sans repères,
Ni sans aucune envie

Ont vu un jour une p’tite lueur
Qui reflétait la belle lumière
Qui a jailli du fond de leurs douleurs
Pour éblouir le monde amer…

Un éclair a brûlé leur essence
Pour devenir l’incertitude
Et pour noyer dans le silence
Deux âmes, deux sœurs, deux solitudes…

Vague















Patience, je sais qu'elle viendra,
Doucement, une vague blanche,
Elle va monter lentement en moi
Pour inonder mon corps qui flanche

Qui se noie dans son écume
De tes baisers légers
Et j'aperçois la force de la nature
Qui pousse, qui gronde pour déchaîner la mer

Et épuiser les vagues folles,
Emprisonnées dans le carcan
Du corps qui s'abandonne et frôle
Le cœur puissant de l'ouragan...

Je veux donner mon âme au monde...




















Je veux donner mon âme au monde
Jusqu'au dernier et frêle soupir,
Mon cœur et mon esprit de fronde,
Comme un cadeau, un souvenir…

Mon cœur, rempli d’amour et de tendresse
À la recherche d’un bel écho
N’a entendu que des promesses
Et belles paroles, tombées à l’eau.

L’esprit trop libre et rebelle
Pour se tailler au gré du monde
Était puni pour l’hérésie pareille,
Privé de sa nature féconde.

Mon âme perdue et agitée,
Prise de douleurs et d’amertume,
Trop lourde à vivre et porter
S’est accrochée au bout de plume

Pour soulager sa triste peine
Et redonner les ailes fragiles
Aux mots, les fruits de l’anathème
De l’âme au souffle malhabile…

lundi 24 août 2015

Je rêve...


Je rêve  de tes mains qui effleurent mes cheveux
Aux touchers légers,  innocents,
Caressent mon cou, ma peau
D'un souffle chaud du vent

Qui m’envahit comme un brouillard
Où mon esprit se perd,
En emportant ma mémoire
Au gout acide, amer,

Et qui m’amène  loin,  là-bas…
Dans un pays aux mille parfums
Que tu as inventé pour moi 
Avec la fièvre de tes mains…

Par amour...




Par amour on peut partir
Et disparaître dans le vide
Pour laisser au temps guérir
Un pauvre cœur timide...

Par amour on peut rester,
S'offrir, se sacrifier,
Laisser son cœur, son âme, sa chaire
Brûler sur le bûcher...

Par amour on peut donner
Sans rien du tout laisser
Pour soulager son propre âme,
En entendant que ce n'est pas assez...

Par amour on peu sourire,
Chanter, donner la joie,
Même quand tout semble périr
Et s’écrouler autour de soi...

On peut oublier la douleur
Et même défier la mort,
Par amour on peut guérir
Et apprendre à mourir...

dimanche 23 août 2015

Bonheur II. Cadeau

La vie n’est pas facile? Détrompez-vous! Elle est plus facile que vous croyez, il suffit de savoir comment s’en prendre. On l’a reçu en cadeau de la part de nos parents qui avaient pourtant de bonnes attentions et surtout beaucoup d’envie de l’offrir. C’était un cadeau-surprise, on ne l’a pas choisi et de plus, il n y avait pas de mode d’emploi qui va avec. Et on le traîne avec nous, souvent un peu trop lourd pour nos frêles épaules, souvent on le blâme, on le maudit, on le néglige, mais on l’aime comme même et on a peur de le perdre. On le regarde de tous les cotés, il nous parait tantôt beau, tantôt laid, mais à faute d’avoir un mode d’emploi, on ne comprend pas son fonctionnement et son utilité. Comme n’importe quel  cadeau-surprise, celui-ci a aussi pour le but d’apporter le plaisir et le bonheur, mais comment faire pour que ça soit le cas, comment trouver le moyen de profiter de ce magnifique cadeau, comment pénétrer son mystère et trouver le bonheur?

Reviens, mon Ange...

Un jour tu m'as promis
De bien veiller sur moi,
Rester à mes cotés
Et protéger du froid...

Je sais que tu n'es pas si loin,
Mais moi, je te vois plus,
Je suis privée de ton regard
Que j'ai toujours connu...

Je scrute le ciel à ta recherche,
Reviens, je t'en supplie...
Je serai pour toi une feuille vierge
Pour tes plus beaux écrits...

Je ne vais pas te adresser
Un seul p'tit mot, si tu le veux,
Car pour moi te voir blessé -
Le pire des châtiments...

Je veux seulement sentir ton souffle
Aux parfums de tes envols
Et soulager mon âme, qui souffre,
Par le bien de tes paroles...

Je ne vais pas couper tes ailes
Qui te procurent la liberté,
Ni t'attacher avec les chaînes
Pour te priver de ta beauté...

Tu m'avais dit que je n'ai pas besoin
De rien ni de de personne,
Ce n'est pas vrai, moi,
Une femme mortelle, je me nourris du monde


J'ai besoin de la Beauté
Pour préserver mon âme,
Et du vent de Liberté
Pour ranimer ma flamme...