samedi 15 août 2015

Réhabiliter Dieu!

C’est qui Dieu?

Est-ce un bonhomme, assis sur un nuage et qui nous juge de l’hauteur où il s’est installé pour mieux voir nos péchés? Ou bien celui qui nous attend dans l’au-delà pour nous classer en fonction de la quantité de prières effectuées? Ou peut être celui qui grâce à sa baguette magique a crée en un instant (bon, une semaine) tout l’Univers, toutes les créatures, la variété des plantes, les rivières, les océans, les minéraux, la chlorophylle, les forces d’attraction, les champs électromagnétiques, le système nerveux et les atomes? Celui, le grand, par apport à nous, tous petits? Celui qui nous donne, comme l’aumône, sa bénédiction, sa lumière, sa chaleur, son amour si on est bien sage? Mais arrêtons de prendre Dieu pour le père Noël! Arrêtons de le dessiner, imaginer avec nos outils imparfaits, avec nos cœurs peureux et les esprits embrumés! Arrêtons de lui donner la place toute petite, à coté de nos convictions, nos valeurs, notre moralité, nos déceptions, notre haine, nos ambitions, arrêtons de lui attribuer le petit tiroir dans le grand commode de nos vies «bien remplies» où tous ces déchets sont bien rangés et étiquetés. Dieu ne survivra pas là-bas, il va s’étouffer!

Où il est Dieu?

Il est quelque part? Dans les cieux? Il se promène entre les planètes? Dans le monde parallèle? Dans l’au-delà? Il n’est pas si loin que l’on croit. Il est au fond de chacun de nous, quelque part entre le cœur et l’esprit. On ne peut pas le voir, on ne peut que le sentir. Chaque culture, chaque civilisation, chacun d’entre nous lui attribue un nom : Dieu, Grâce, Lumière, Joie, Vérité, Conscience, Nirvana, Bonheur, Amour. On peut nommer cet état comme on veut, coller une étiquette, c’est plus facile, comme ça on pourra le ranger quelque part, dans le tiroir «religion», par exemple, ou «morale», ou bien «convictions». Les mots, même les plus savants, sont insuffisants pour décrire cet état de vol, de liberté, de l’amour, de joie, de bonheur dont tout le monde aspire et éprouve à un moment ou un autre. Ces moments-là sont encrés dans notre mémoire depuis notre enfance où ils étaient tellement présents, mais tellement oubliés depuis. Cet état n’a pas besoin de preuves, de concepts, de dogmes, de règles – chaque personne le ressent à un moment ou un autre. Ce sont les hypothèses, les théorèmes, les idées, tous ces produits de l’esprit, nécessitent des preuves. Les ressentis sont là ou pas, ils existent ou pas. Pour cette raison la foi n’est pas le sujet de discussion. Celui qui la ressent est impuissant de la décrire avec les mots pour que les autres la ressentent à leur tour. Les athées disent qu’ils ne croient pas en Dieu, en Dieu conventionnel, pris en piège par les dogmes, contradiction, rituels, la magie de l’au-delà. La foi n’est pas un privilège des croyants, armés jusque dents par tout cet arsenal de dogmes, écrites dans les grands livres qui prêchent la primauté du mot, de la parole. Ce n’est pas le mot à la base de Dieu, c’est cet état indéfinissable du temps suspendu, du moment présent, de l'amour, de joie sans raison…

Croire en Dieu – cela veut dire quoi?

Croire en justice divine qui sera comme une médaille au cou pour les performances accomplies durant la vie? Et que les méchants vont brûler en Enfer? Vraiment? Ça veut dire ça, croire en Dieu? Il mérite mieux! Croire en Dieu c’est de croire en Lumière qui est en chaque personne, Dieu est en chacun de nous! Croire en Dieu c’est croire en soi, en ses capacités, en lumière qui éclaire les yeux quand on s’approche des choses vraies, quand on ressent l’amour envahir l’âme, la tendresse, la compassion. Pour pouvoir ressentir tout cela, on n’a pas besoin de prières, des églises, des religieux, rien de tout cela, on n’a pas besoin partir en pèlerinage ou faire des sacrifices. Et si on parlait de la haine qui anime ceux qui voient les autres prier différemment? Si comme les aveugles se moquaient des autres aveugles parce qu’ils ne voient pas! Les athées refusent les dogmes religieux, ils nient Dieu, mais ils ne peuvent pas nier la lumière qui les habite.

Prier – ça sert à quoi?

S’approcher de Dieu? Demander une faveur, un aide, une protection? Est-ce Dieu un outil qui nous protège du danger extérieur, apporte de l’aide, de l’espoir – c’est utile à croire! Oui, quand on se sent tout petit devant l’immensité du monde, c’est effrayant, et on prie. S’il «répond» a nos attentes, on se sent béni, si non, on dit que c’est la volonté de Dieu. En fait, sa «réponse» ou son «silence» trouvent leur justification, et on a peur que le malheur s’abat sur nous si on va à l’encontre de ses «décisions» ou si on n’est pas contents. Est-ce la prière sert uniquement a cela – à demander quelque chose? Ou bien par la prière on tente de s’approcher de lui, ressentir sa chaleur, sa lumière, son amour? Est-ce pour le faire il faut répéter les paroles qui à cause de fréquentes répétitions ont perdu tout leur sens et se sont transformés en joli bruit? Ou répéter les mêmes mouvements, un rituel mécanique, un sorte de gymnastique habituelle, une obligation quotidienne pour soulager sa conscience et chasser ses peurs devant la justice divine? Est-ce Dieu ne mérite pas mieux que cela?

Lumière

Appelons cela «Lumière». Le nom "Dieu" était discrédité par tous ceux qui tuent en son nom. Eux, ils ne voient jamais cette Lumière, plongés dans la brume qui dévore leurs cœurs et leurs esprits. Cette Lumière est dans les cœurs de ceux qui aiment, soi-même d’abord et les autres ensuite. Prier – c’est de plonger à l’intérieur de soi pour ressentir cet amour et cette lumière pour l’enfant qui sommeille en nous et qui se sent oublié et abandonné, maltraité par nos ambitions, nos ego, nos angoisses, les idées reçues. Aimez cet enfant, comme vous aimez vos propres enfants, sans conditions, malgré leurs défauts et leurs erreurs, et son sourire vous éblouira par la lumière éclatante et vous connaîtrez Dieu, Joie, Lumière, Amour, Bonheur...

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