Si je meurs demain, je n’aurai pas de
regrets
Quitter ce monde, qui m’avait tout
appris,
M’a éprouvée et enseignée, mais plus
souvent défiait
Sur mon chemin de croix, qui était ma
vie.
J’ai tout connu, les joies et les
malheurs,
L’amour des proches, des hommes, de mes
enfants,
L’indifférence aussi, la haine et le
mépris
Qui sèment le long parcours de chaque
destin.
J’ai obtenu le plus beau des cadeaux,
Mon âme fragile, qui trouve jamais la
paix
Et fouette l’esprit, si paresseux,
À la recherche de sa paisible baie.
Je l’ai trouvée au fond de moi
Après de longues années de quête,
Dure et pénible comme la foi -
La proie des doutes et des défaites.
Mon bel amour, le fruit de ma douleur,
Qui asséchait mon âme au fil du temps,
Était une fleur fragile, pleine de
courage d’éclore
Dans le milieu hostile et envoûtant.
Il m’a rendue à moi-même, il m’a ouvert
les yeux
Et m’a sauvée de cet abîme de
l’ignorance
Qui cache les magnifiques couleurs des
cieux
Dans le brouillard, si gris et dense.
Il a donné le sens à cette vie
Que je croyais en dehors de toute
raison,
L’amour limpide et pur qui lève
l’esprit
Et le guérit de ses démons.
J’étais bénie par l’univers divin,
Défiée par les voies du ciel et de la
terre,
Menée sur le dantesque chemin
Du paradis et de l’enfer.
J’ai recollé mon pauvre âme,
Brisée par le destin,
Et prête à s’envoler sans craintes,
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