mardi 6 octobre 2015

Virevoltant

Partir… Encore une fois…
Sur le chemin tordu,
Qui n’obéit à aucune loi
Et plus en plus ardu.

À chaque escale – déracinement,
La perte de tous les liens,
Tissés avec l’acharnement,
Qui n’ont servi à rien.

Toujours plus seule à chaque détour,
Le cœur, il l’est aussi,
Victime de douloureuses coupures,
Il n’est jamais guéri.

L’Europe de l’Est et celle de l’Ouest,
L’Afrique et l’Amérique
Ont traversé la voie du cœur
Et l’ont rendu stoïque.

Coupée des liens et sans racines,
À la merci du vent,
Sur le chemin de terre aride
Je suis un virevoltant.

Libre et rebelle, le vent sans cesse
Apporte les doux parfums des souvenirs,
Il me décoiffe, il me caresse
Et donne l’espoir pour l’avenir.

Sa liberté m’inspire toujours,
Sa force donne du courage,
Son souffle tendre sèche mes larmes
De la tristesse, de déception, de rage.

Il est mon compagnon fidèle,
Il ne me quitte jamais,
On se confronte et on se mêle
Pour faire une unité.

Il amène mon esprit dans les contrées inconnues,
Pleines de jolies découvertes
À coté desquelles mon chemin ardu

N’est qu’une voie déserte… 

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