lundi 26 octobre 2015

Gouffre

Plus la personne est profonde, plus l’abîme est grand - plus elle souffre de solitude. Tout ce qui se trouve sur la surface: l'apparence, les goûts, les préférences, les opinions, la façon de se comporter est commun à beaucoup des gens qui se réunissent dans les communautés pour vivre heureux. Rester en groupe augmente les chances de survie. Plus l'Homme est faible, plus il cherche s'entourer de ses semblables, en voyant son reflet dans la multitudes des regards, ce qui lui donne l'impression d'exister. Seulement ces yeux-là ne reflètent que ce qui se trouve sur la surface: tu souris - on te sourit en retour, tu pleures - alors tu ne voit que des visages tristes, tu gueule - on t'insulte en retour. Ces regards-là ne voient jamais ce qui se cache derrière ton sourire, tes larmes ou tes mots. Leur source est au fond de ton être que personne ne voit - l’abîme est tellement profond et noir que seulement ceux qui l'on découvert chez eux peuvent l'apercevoir. Et quand cela arrive, la magie s’opère: plus besoin de mots pour expliquer, convaincre, prouver, plus besoin de faire semblant avec des faux sourires et les paroles mielleuses... Cet invisible lien d'esprit, cet amour profond, ne pas celui du monde des bisounours, avides des câlins et des bisous à longueur de journée, mais celui qui résiste au temps, à l'espace, au silence, à l'absence et illumine le gouffre noir...



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