
La plupart d’eux ferment les yeux
et se laissent porter, sans penser à rien, en profitant au maximum des nombreux
plaisirs accessibles. Ils disent : «On ne vit qu’une fois».
Les autres essayent de maîtriser le cours de leur vie, de contrôler le
mouvement, trouver une explication, un sens. S’ils échouent, ils trouvent un
refuge dans la religion, en croyant que derrière ce trou noir ils vont retrouver
la lumière et le bonheur. Leur foi remplace le désespoir d’autrefois, donne les
réponses, soulage les souffrances et berce leurs esprits.
Mais il y a ceux, peu nombreux,
qui arrive à s’échapper de ce tourbillon des envies, des craintes, de remords
et de la haine grâce à leur capacité de trouver sa place à l’intérieur d’eux-mêmes,
une stabilité et un équilibre que ce tourbillon n’arrive jamais perturber. Ce
petit point d’équilibre entre le bon et mauvais, beau et laid, malheur et bonheur,
passé et future est un endroit calme et paisible, où chaque chose trouve sa
raison d’être. Ces chanceux n’ont pas peur du trou noir, absorbés par la lumière
qui jailli de leurs cœurs et se mêle à celle de l’Univers, celle qui rend la
beauté encore plus belle, le laid encore plus dégoûtant, sépare le vrai du
faux et transforme chaque instant en une éternité devant laquelle le reste n’a
plus aucun sens.
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