Solitude

J.W. Waterhouse "Dame de Shalott"

La solitude, ma seule amie,
Tu ne me quittes jamais,
Pendant le jour, comme de la nuit
Tu es à mes cotés.

Toujours loyale et sans reproches,
Fidèle et silencieuse,
Mon ombre, mon amie très proche,
Tu es mon aide précieuse.

Ta compagnie me rend la paix –
Victime de ce monde fou,
Bourré à fond de volontés
Des gens qui savent le tout sur tout.

Ta voix muette résonne en moi
Et donne la forme à mes pensées,
Et tous mes rêves reprennent leurs droits,
Fous, révoltés et insensés.

Ta tolérance est sans pareil,
Tu ne me juges jamais,
Le témoin unique de mes «merveilles» -
Mes mots et mes idées.

Tu me soulages pendant le jour
Et berce durant la nuit,
Tu m’accompagnes depuis toujours,
Je t’aime, ma chère amie…

"Pur moment de poésie..."

On s’est effleuré à peine
Dans le chaos de pur hasard
Avec nos âmes, meurtries de peines
Et par nos cœurs dans le brouillard.

Un seul instant était suffit
À deux chagrins pour remarquer
Parmi les yeux du monde tari
Ceux, qui trahissent l’esprit traqué

Au fond du gouffre sans issu,
Plein de chimères et d’amertume,
L’esprit vidé, malade, déçu,
Voilé par la grisaille de brume...

Ce court instant de l’espoir,
De liberté, de grâce, de l’hérésie,
Qui fâchent le monde des devoirs,
Était le «pur moment de poésie»…

Puzzle

Chaque chose a sa p’tite place
Dans le grand puzzle de la Vie,
Où le Temps se mêle avec l’Espace
Et prend le sens que dans l’esprit.

Chaque pièce, si minuscule qu’elle soit
Possède sa vraie raison de l’être
Et porte en elle son énergie, sa foi
Qui l’ont donné le droit de naître.

Seulement l’esprit bien avisé
Connaît les lois de l’attraction
Qui gèrent tout ce chaos, mêlé
Des faits, des choix, des décisions.

Ce bel esprit, lucide et libre
Des conventions, des préjugés
Voit, en dehors des apparences, les fibres
Qui tissent l’étoffe d’une vie fauchée.

Il prend plaisir les démêler
Et découvrir les liens cachés,
Imprévisibles, comme une Vie,
La proie de fourbe destinée...